silence, 2018, treadmill, 16x16cm
red, 2021









Je me souviens de toi.
Nous qui sommes loin l'un de l'autre.
Toi et moi qui ne pouvons pas nous mélanger.
Toi et moi qui pouvons nous mélanger.
Le vent fort.
Un soleil doux.
Entre l’langue et l’langue.
Rouge.
Bleu.
Vert.
Non, Lumière.
Lumière.
Lumière
Artiste :
-N'essaie pas nécessairement d'influencer les autres, mais son travail peut naturellement avoir un impact sur eux
- La non-appartenance
Dans les lieux où a vécu la personne que je considérais comme un artiste, j'ai écrit et installé des poèmes qui reflètent l'identité propre à chacun de ces espaces.
À travers ces différentes langues, je souhaite montrer comment les diasporas reconfigurent et recréent sans cesse leur identité dans un nouvel environnement linguistique et culturel. De plus, ces poèmes sont visibles par tous, mais ne peuvent être réellement lus que par quelques-uns ; certains pourront même les emporter avec eux.Par cette démarche, je désire partager le souvenir de ceux qui n'ont pas de véritable appartenance, en rendant compte de leur présence et de leur identité.
blue, 2024

En plaçant des produits à forte implication politico-culturelle dans des espaces de consommation standardisés et mondialisés comme les supermarchés, ces produits ont été transformés en dispositifs symboliques allant audelà de la simple consommation. Ils visent à illustrer, à travers les alcools traditionnels coréens symbolisant l'identité et l'histoire de la Corée, ainsi que les biscuits emblématiques des Etats-Unis, le contraste entre le libéralisme et la prospérité commerciale d'un côté, et le système contrôlé et l'isolement du régime nord-coréen de l'autre.
green, 2024



En Corée du Sud, nous avons une règle linguistique appelée « duum » (la règle du début de la syllabe), un phénomène dans lequel certains sons sont prononcés différemment lorsqu’ils apparaissent au début d’un mot, comme le “ㄹ” qui devient “ㄴ”. À mes yeux, cette règle, qui modifie “ㄹ” en “ㄴ”, représente une division du peuple coréen, comme un peuple coupé en deux.
Je veux montrer la violence et la rupture de la langue à travers cette règle. Pour cela, j’ai choisi de placer le “ㄹ” près de l’eau, symbolisant la disparition des formes et des idées. Lorsque la bougie fondait, cela représentait l’utopie de la disparition, où les formes et les frontières s’effacent, laissant place à une transformation constante.